Édito du 19/03/18

Le 22 mars, on commence la vraie contre-offensive,
celle du tous ensemble pour faire reculer Macron !

À quelques jours de la journée de grève dans la fonction publique et de la manifestation nationale des cheminots, le climat social, contrairement à la température ambiante est en train de se réchauffer ! Les très grosses manifs des retraités de la semaine dernière ont été de nouvelles preuves de la colère qui gronde parmi une majorité de la population face aux mesures anti-sociales du gouvernement.

Tous et toutes en grève et dans la rue jeudi !

Le jeudi 22 mars est la première occasion depuis longtemps de nous retrouver le plus nombreux-ses possibles en grève et dans la rue. Pas seulement les fonctionnaires, les cheminots, les lycéens et les étudiants, mais les salariés du commerce, de la métallurgie, des transports routiers, les postiers et bien d'autres encore ! Il y a en marre d'attendre d'être écrasés les uns derrière les autres ! Ce sera une première étape pour défendre le service public ferroviaire et le statut des cheminots comme pour résister face à l'offensive du gouvernement contre l’ensemble du monde du travail et de la jeunesse.

Mais une seule journée ne sera pas suffisante pour faire reculer le patronat et le gouvernement. Aucun secteur ne pourra gagner seul face au gouvernement. Plus que jamais il faut construire une grève massive, qui ne s'arrête pas aux « journées saute-moutons » ou secteur par secteur, qui nous conduisent à l'échec. Ce n'est pas non plus avec deux jours de grève par semaine à partir du 3 avril étalés sur trois mois comme le veulent la plupart des directions syndicales à la SNCF que les cheminots pourront gagner ! Nous n’avons pas, par avance, d’autre calendrier que celui de la colère des travailleurs. Il faut un mouvement de grève illimité, jusqu'à satisfaction. Ce qu'on doit oser appeler une grève générale, comme en mai 68, mais qui aille jusqu’au bout, jusqu’à remettre en cause le pouvoir de ceux qui nous dirigent !

Pour faire reculer Macron, l'arme des travailleurs, c'est la grève !

Hier Bruno Lemaire, ministre de l'Économie, a déclaré que le gouvernement allait tenir face à la grève des cheminots, qu'il ne reculerait pas… Le ministre est dans son rôle, le nôtre est désormais de lui donner tort ! Pour cela, il faut à la fois que la grève des cheminots soit la plus massive possible, et cela dès le 22 mars, mais aussi que les cheminots ne restent pas seuls dans le bras de fer qui s'engage face au gouvernement. À partir du 22 mars, c'est tous et toutes ensemble qu'on doit se mobiliser sur nos lieux de travail et d'étude : salariés d'Air France, de Ford, de Carrefour, de toutes les boîtes du privé touchées par les plans de licenciements ou le gel des salaires, salariés de la fonction publique, dont le gouvernement veut liquider le statut pour mieux liquider l'ensemble des services publics, jeunes scolarisés, chômeurs et retraités ! Discutons, avec nos collègues de travail, autour de nous, dans les facs et les lycées, en assemblées générales du meilleur moment pour commencer à nous mettre en grève sans trop attendre, car c'est maintenant que le gouvernement a peur de la contagion !

Ce dont le gouvernement a particulièrement peur, c'est qu'en plus d'unir nos luttes, nous nous organisions à la base, avec le souci de contrôler nous-mêmes notre mouvement, de le faire vivre démocratiquement. La rencontre nationale du Front Social organisée le 7 avril à la Bourse du Travail à Paris et ouverte à toutes et tous, salariés, syndicalistes, militants des luttes sociales, sera une occasion importante pour avancer vers la construction d'un mouvement d'ensemble, car très vite, si d'autres secteurs partent en grève au côté des cheminots le 22 mars, le 3 avril ou avant, il faudra nous coordonner à l'échelle nationale.

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