Applicables depuis fin décembre, le système de « rupture conventionnelle collective » prévu par les ordonnances Macron permet, moyennant un accord syndical majoritaire, de supprimer des emplois sans le « tracas » des licenciements.
Scénario connu : dramatisation sur la situation de l’entreprise, chantage à la fermeture pour faire signer les syndicats réticents, puis appel aux volontaires pour le départ. Ainsi, comme le dit cyniquement la ministre du Travail, « personne n’est licencié contre son gré », cela « permet d’éviter le traumatisme du licenciement » !
Chez Peugeot, comme chez Renault, les milliers de suppressions d’emplois de ces dernières années et la montée en flèche de l’intérim ne suffisent pas à la rapacité des actionnaires. Les ordonnances Macron sont une nouvelle aubaine pour diminuer les effectifs et faire grimper leurs profits. Résultat : encore plus de chômeurs d’un côté, des conditions de travail aggravées pour les autres. Aucun syndicat digne de ce nom ne devrait accepter de discussion sur ce type d’accord pourri.
