Édito du 16/05/17


Certains luttent pour leurs postes... D'autres pour leurs vies ! 

À moins d'un mois des élections législatives, les appareils politiques sont sur les dents. Macron et son nouveau gouvernement, dont le Premier ministre est issu des Républicains, auront-ils une majorité ? Devront-ils composer avec une partie du PS ? Avec la droite ? Le MoDem sera-t-il bien satisfait ?

Valls, privé de l'investiture d'En marche dans sa circonscription, fait les gros titres en déclarant que Macron et Hollande sont vraiment « méchants » ! Lui qui était habitué à écraser les salariés et les classes populaires, lui qui n'hésitait pas à passer en force et sans complexe ses lois à coups de 49-3... Il ne vit sans doute pas bien cette humiliation ! Pendant ce temps, à l'extrême droite, le FN se divise. L'alliance annoncée avec le nationaliste Dupont-Aignan, qui s'était rallié à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, a déjà du plomb dans l'aile ! Au moins, quand ces politicards se déchirent entre eux, négocient leurs intérêts boutiquiers et gèrent leurs problèmes d'egos, ils nous laissent tranquilles. Mais dès le lendemain du 18 juin, la nouvelle Assemblée nationale n'aura qu'un mandat : détruire nos acquis sociaux pour nous précariser encore et encore. 

Certains nous disent pourtant qu'il faut attendre les élections législatives, afin de créer une majorité plus à gauche au parlement. C'est le cas de la France insoumise de Mélenchon, qui est en conflit ouvert avec le Parti communiste français pour les investitures... Là encore, on voit une lutte des places qui met de côté la véritable urgence. 

L'urgence sociale, elle, n'attend pas ! 

Dans la Creuse, à La Souterraine, les ouvriers de l'équipementier GM&S luttent actuellement pour sauver leur usine, c'est-à-dire leurs emplois et donc leurs vies. Leur boite fait partie des sous-traitants de PSA (Peugeot-Citroën) et de Renault. L’État, actionnaire de cette dernière entreprise, pourrait la forcer à reprendre ses commandes. Mais comment croire que Macron agira ainsi, lui qui se veut le plus fidèle serviteur du grand patronat ? Lui qui a dit aux travailleurs et travailleuses de Whirlpool qu'il fallait se laisser faire ! 

Dans l'Histoire, seules les mobilisations des travailleurs ont imposé aux capitalistes de satisfaire leurs revendications. Ce ne sont pas les combines parlementaires et gouvernementales qui permettront de changer les choses, c'est si nous sommes des millions dans la rue! 

Ce qui urge vraiment, c'est de regrouper l'ensemble des salariés qui luttent partout pour leurs emplois, les militants et militantes qui s'étaient mobilisés contre la loi Travail et sont déterminés à ne pas se laisser faire sous Macron. Ce regroupement a déjà commencé : le 22 avril, à la veille du premier tour, le 1er mai pendant l'entre-deux tours et le 8 mai, au lendemain du second tour, des milliers de personnes ont manifesté ensemble pour affirmer que c'est dans la rue que ça se passe ! La prochaine manifestation aura lieu le 19 juin, au lendemain des législatives. 

Soyons nombreuses et nombreux à nous y retrouver pour soutenir les luttes en cours et faire savoir au nouveau gouvernement à qui il va avoir à faire !

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