Édito du 25/04/17


Ni la peste ni le choléra, c’est dans la rue qu’on gagnera ! 


Le capitalisme, c’est le racisme décomplexé ou le pillage par les patrons : la révolution nous coûtera moins cher ! 

Ce premier tour des élections présidentielles voit donc deux candidats totalement opposés aux intérêts des travailleuses et travailleurs se qualifier pour le second tour. D’un côté, Marine Le Pen, avec 21,7%, propose un programme d’attaques brutales contre les immigrés-e-s, contre les femmes, contre les LGBT… Ses propositions vont toutes dans le sens du patronat : nouveaux cadeaux fiscaux aux patrons, limitation drastique des droits syndicaux… Marine Le Pen collectionne les casseroles comme tous les autres politiciens. Si elle a pu obtenir un tel score, la responsabilité en incombe d’abord aux gouvernements successifs de droite comme de gauche : leurs politiques antisociales et racistes ont fait exploser le chômage et la précarité, et en semant la division parmi les travailleuses et les travailleurs, en se plaçant sur le terrain dicté par le FN au point de mettre en application certains points de son programme. 

En face, ce sera donc Emmanuel Macron, en tête avec 23,9%. C'est le candidat de premier choix pour les milieux d'affaires et la grande bourgeoisie, lui qui a donné son nom ou inspiré des lois (loi Macron et Loi Travail) parmi les plus anti-ouvrières de ces dernières décennies. Aujourd’hui il prévoit d’aller toujours plus loin dans cette politique de guerre contre les jeunes et la classe ouvrière. 

Ces deux candidats sont deux visages d’un même système : il n’y a strictement rien à en attendre ! Le capitalisme porte en lui la guerre, le chômage, la précarité ; il ne laisse le choix qu’entre le racisme totalement décomplexé et l’ultralibéralisme. La révolution nous coûtera moins cher ! 

Il faut une contre-offensive de notre camps social ! 

S’il y a bien un moment où les choses ont commencé à changer, où les puissants ont commencé à trembler pour leurs privilèges, c’est l’an dernier, lorsque des centaines de milliers d’entre nous sommes descendus dans la rue contre la loi Travail ! Ce mouvement a remis au centre du jeu la question sociale, alors que le gouvernement, la droite et l'extrême-droite avaient tenté de polariser le débat sur la déchéance de nationalité. La seule solution pour combattre l'extrême-droite et son influence, c'est en effet une contre-offensive du monde du travail et de la jeunesse, qui balayera sur son passage le pouvoir sans partage de la classe dirigeante et tous ses serviteurs politiques, un juin 36 ou un mai 68 qui aille jusqu'au bout, pour mettre fin à l'exploitation et à l'oppression du système capitaliste. Cette nécessité des luttes sociales, c’est cette politique qu’ont fait entendre les candidatures de Philippe Poutou et Nathalie Arthaud, au-delà de leurs scores électoraux. 

C’est pour cela que samedi 22 avril, 2000 travailleuses et travailleurs, jeunes, syndicalistes, militantes et militants d’associations, de collectifs… ont défilé pour le « premier tour social ». Toutes et tous ont affirmé une chose : le prochain gouvernement devra compter avec la rue, avec celles et ceux qui luttent. C’est cette dynamique que nous appelons à renforcer dans les jours à venir, en participant aux manifestations qui auront lieu contre le FN et en manifestant massivement le 1er mai, journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs. Dans les deux cas, nous tenterons d’y apparaître avec toutes celles et ceux qui refusent le front républicain et la logique du moindre mal qui n’a en rien empêcher non seulement la montée des scores du FN mais aussi la propagation de ces idées et des politiques anti ouvrières des gouvernements qui se sont succédés. La seule solution pour combattre l’extrême droite et son influence, c’est une contre-offensive du monde du travail et de la jeunesse. 

Être prêt-e-s à s'affronter jusqu'au bout à la bourgeoisie et à son État rend plus que jamais nécessaire de construire un parti anticapitaliste et révolutionnaire : un parti qui formule jusqu’au bout la stratégie capable d’imposer ce programme, cela rend plus que jamais nécessaire de construire le NPA.

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